miércoles, marzo 05, 2008

La visión de España desde el exterior.

Sabéis, los que leéis esto asiduamente, que no soy de copiar, artículos, quiero decir, pero hoy, tras leer el editorial que nos dedicaba, con motivo de las elecciones el periódico francés “Liberation” no me he resistido a colocarlo. Creo que se entiende fácilmente, si no, sin duda lo habría traducido, pero creo que se captan más los matices en su lengua original.

La lectura y el esfuerzo podéis dedicárselo a aquellos que han utilizado esta legislatura a hacer pensar a los españoles que el giro hacia Latinoamérica de este Gobierno nos ha convertido en una república bananera. A aquellos que a un “primera espada” de la diplomacia mundial como es nuestro Ministro de Exteriores han ridiculizado día tras día. Podéis admirar lo sano de las alabanzas.

Et si il y avait une vérité au-delà des Pyrénées. L’Espagne, longtemps pauvre et isolée, tout juste une destination de vacances bon marché est devenue un aimant pour la jeunesse européenne. L’homme malade à la politique réactionnaire, aux mœurs rétrogrades et à l’économie sous-développée est devenu un pays prospère et moderne. C’est pourquoi après la Belgique ou le Maroc, Libération a choisi de déplacer sa rédaction en Espagne. Un pays qui apparaît ainsi comme un miroir renversé de la France. Voici une gauche tempérée, au pouvoir depuis quatre ans et avec de bonnes chances d’y rester. Une gauche de gouvernement qui a su allier modernité économique et filet social.

Son leader Zapatero est peut-être terne mais ce sérieux, ce côté résolument anti-bling-bling est synonyme de gouvernance responsable et cohérente. Leçon aussi avec la libéralisation de la société, que ce soit le mariage gay ou le rôle des femmes, menée avec le soutien des Espagnoles et des Espagnols, très loin des intimations moralisantes de la candidate socialiste française ou du chanoine de l’Elysée.

Leçon aussi avec la place faite aux étrangers considérés comme des atouts sans crispation identitaire, sans tests ADN. Bien sûr, cette prospérité fondée presque exclusivement sur l’immobilier aujourd’hui en crise peut paraître fragile. Bien sûr, l’Espagne doit encore trouver une solution pérenne pour faire vivre ensemble les nations qui la forment. Autant de défis sérieux mais qui ne doivent pas récuser un certain modèle de société «made in Espagne».

Ya veis, la admiración, curiosamente, viene del norte.

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